Babbitt, le nom même du personnage est grotesque. Pourtant, au début du roman, il semble mener une vie agréable, avec sa femme et ses enfants, dans un cadre idyllique : le tableau même de la famille moyenne au Etats-Unis du siècle dernier. C’est avec une plume délicieusement caustique que Lewis retourne le tableau pour montrer au lecteur les rouages d’une société où la normalité dirige la vie de tous. Quelle normalité ? Ne pas avoir ses propres idées, ou, si elles sont différentes, ne pas le dire. L’importance des groupes et des clubs se fait également ressentir lors de la lecture. L’individu est moins important que ces groupes. Il faut absolument faire partie d’un club. Peu à peu, l’existence à priori idyllique de Babbitt se renverse et le lecteur peut en apercevoir la réalité. On se prend de compassion pour lui lorsqu’il essaie d’échapper à ce monde, lorsqu’il essaie de devenir quelqu’un d’autre. On pense qu’il a compris, qu’il fait preuve d’une sagacité plus évoluée que celle des autres. Mais la fin laisse supposer que, si l’on pensait ainsi, on se trompait. Babbitt est comme tout le monde dans cette société qui prônera bientôt la consommation. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, pour l’histoire qu’il proposait, mais aussi et surtout pour l’ironie mordante de l’auteur, pour les situations comiques qu’il proposait, pour ses descriptions savoureuses. Une chose est sûre, monsieur Lewis n’a pas volé son Prix Nobel de Littérature !
Je remercie Le Livre de Poche et Blog o Book pour m'avoir fait découvrir ce livre, et je présente mes excuses pour le retard (je suis impardonnable). Je pensais pouvoir gérer mon temps, et j'ai échoué. Je suis sincèrement désolée !
Merci pour ton passage!
RépondreSupprimerCela fait un certain temps que je ne suis pas venue sur ton blog... Shame on me!
Je vais continuer ma visite mais j'ai une question à te poser concernant ton partenaria avec Blog o Book et le Livre de Poche. Comment ça se passe? ça te plait?
A bientôt pour des réponses et des nouvelles :)
Saleanndre